"L'enfant qui ne joue pas n'est pas un enfant, mais l'homme qui ne joue pas a perdu à jamais l'enfant qui vivait en lui et qui lui manquera beaucoup." Pablo Neruda
Posté le: Jeu Mar 11, 2010 10:35 am Sujet du message: un siècle & des poussières plus loin, il accuse aussi...
sont rassemblés ici les supports & liens concernant la polémique au sujet de l'affiche de Damien Saez.
TOUT COMMENCE Là:
AFFICHE CENSUREE!
REPONSE DE DAMIEN ( CENSUREE A SON TOUR...)
Allo Paris bonjour tristesse.
Notre photo, une femme nue dans un caddie, utilisée comme visuel de notre album et comme
affiche de concert, a été interdite dans les couloirs des métros et sur les kiosques à journaux.
Dans une seconde étape, une autre affiche textuelle signifiant cette interdiction l’a été à son tour
par tous les réseaux publicitaires, méprisant ainsi et la liberté de l’art et la liberté d’expression.
Une femme nue dans un caddie,
outrage aux moeurs du commerce ? Remise en question du système ? Droit d’informer ?
Quel crime avons nous donc commis ? Cette interdiction aurait pour but, qu’ils disent, de protéger
l’image de la nature humaine, j’en doute. Mais protéger l’image du caddie ? Ca c’est certain. Les
publicistes portant le drapeau de la nature féminine... Faîtes moi rire... Une chose est sûre, les
caddies valent plus que les hommes dans nos pays.
Quand les bureaux du commerce prennent des allures d’entrée de boites de nuit,
quand la ségrégation outre raciale en devient culturelle, la honte grandit.
J’ai honte pour ces gens, honte pour mon pays, honte pour ce qu’il est devenu, honte pour cette
auto-censure que la société s’inflige à chaque fois qu’elle ouvre sa bouche. Et dire que nous
étions d’avant-garde un jour...
Alors que le vulgaire à outrance et les illégalités font rage sur chaque devanture et dans ces
mêmes couloirs de métro, alors que nous vendons nos chairs, à tort et à travers, pour n’importe
quel inutile qu’il faudra vendre aux enfants, alors que la femme n’a jamais été autant méprisée
dans sa qualité d’être humain autre que celle d’être une chatte béante dans laquelle on refourgue
tous les artifices du nouveau monde, voilà que les petits capos voient de l’outrage quand le
féminisme est à son expression la plus pure.
Mais quelle est cette douleur qui fait si mal dans les p’tits slips des p’tits capitalistes d’arrêt de bus ?
Les miroirs feraient-ils donc si peur à ceux qui n’aiment pas leur visage ?
D’abord une photo, puis des mots....
Dis quand viendra le temps où nous reverrons la liberté ailleurs que sur nos billets de banque ?
Cet album que nous sortons est l’oeuvre de deux ans de travail, d’écriture, de production, de
musique, de réflexion, d’argent et surtout de temps. Un art populaire mis à mal par les pilleurs
de tombeaux que sont tous les vendeurs de câbles en tous genres.
Je suis parti des majors company pour ne pas finir en abonnement téléphonique, en sonnerie de
portable vendue à des crétins.
Bien sûr on est blasé de tout, bien sûr on ne s’étonne plus de rien,
bien sûr ça n’est pas grand chose, qu’une photo aujourd’hui, quoi demain ?
Bien sûr je continuerai à être libre, bien sûr qu’on galère tous à faire nos courses, bien sûr qu’il y
a toujours plus grave, bien sûr, bien sûr...
Mais les symboles sont là pour stigmatiser très souvent des maux bien plus profonds, et les
choses sans grande importance à première vue cachent souvent des forêts qui le jour où elles
prennent feux font bien plus de dégâts que la liberté.
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